IOTA Contest HF CW 2018
Le programme Island on The Air (IOTA), crée en 1964, est une activité passionnante qui suscite de l’intérêt chez les radioamateurs du monde entier. Il favorise les contacts radio avec des stations situées sur des îles plus ou moins éloignées voir inaccessibles. Ce programme, ainsi que le concours, est géré par l’association de Grande Bretagne "Radio Society of Great Britain (RSGB)".
Le week-end du 28/29 juillet dernier, j’ai contribué uniquement en télégraphie (CW)[1], au IOTA Contest. Cette action s’est effectuée avec la même configuration que pour les précédents, et intervient deux semaines après l'IARU/WRTC HF CW 2018 (Cf. : mon article sur mon site). Il est à noter que cette participation est la première en solo avec mon indicatif personnel. En effet, les précédentes opérations étaient réalisées à partir de la station du radio-club cappellois F8KGS (devenu aujourd’hui A2RS), comme simple opérateur, avec l’indicatif du club… Et non à titre personnel[2]. Ma station, qui reste très simple au regard de certaines structures, est la suivante :
- Un Icom IC-7600 avec une puissance de ± 60 watts. Et rien d’autre à côté.
- Une antenne filaire "Levy" de 2 x 27 m @7m.
- Une antenne verticale multi-bandes de construction personnelle[3]@±0,50 m (au sol) sans radian (HF2).
- Une antenne verticale ¼ d’onde monobande 7 MHz[4]@0 m (au sol) et sans radian (HF1).
- Boite d’accord d’antenne F3LG.
- Un PC + N1MM (Run + Multi) + Keyer CW… et mes oreilles !
Trafic durant le Contest IOTA:
N’ayant la aussi pas d’objectif à atteindre, j’ai donc orienté mon trafic en navigant sur les bandes. Cependant, mes antennes étaient configurées différemment par rapport aux deux premiers concours. Cette fois-ci, l’antenne ¼ d’onde 40 mètres (7 MHz – HF1) était uniquement utilisé en monobande. Tandis que l’antenne multibande (HF 2) fut exclusivement exploitée sur le 21 et 28 MHz. Cela ne change pas grand-chose au final. Alors que l’antenne Lévy, bien que fonctionnelle sur l’ensemble du spectre radioélectrique radioamateur, était exclusivement accordée sur le 40 et 20 mètres par l’entremise de sa boîte d’accord F3LG. Je n’ai pas accompli de QSO sur le 3,5 MHz. Dès le début du concours, j’ai remarqué que le trafic était différent. Sans doute à cause des modifications climatiques, faisant descendre la température et entrainant des averses, générant une propagation inhabituelle ! Cela n’est pas pour me déplaire …
Pour revenir à mon trafic, il est 14h30 (12h30 TU) lorsque j’allume ma station. Je ne suis pas à une demi-heure près. Étant accordé avec la Lévy sur le 20 mètres, je commence par balayer le segment CW de la bande, et je tombe – sans trop me faire mal – sur K3WW qui lance des appels, entraînant le premier QSO et les premiers points. Suivis de NR3X, je me dis que cela commence bien, d’autant plus que j’enchaîne par quelques références IOTA… Cela ne peut pas mieux démarré. Dès lors, je m’établis sur une fréquence libre – après avoir pris soin de vérifier avant par un QRG QRL ? - pour lancer mon perroquet automatique (celui du logiciel de gestion "N1MM").
J’ai beau insister, mes appels n’attirent pas foule ! Soit, cela n’est pas dramatique, mais ce concours, bien que fort sympathique, ne donne pas l’avantage aux opérateurs de station fixe "non IOTA" (simple avis personnel). Ayant du mal à épingler les QSO, et ne souhaitant pas perdre du temps, j’ai donc réorganisé cet exercice en traquant les stations multiplicatrices (contacter les références IOTA), tout en répondant, au hasard d’une surveillance de bande, aux rares opérateurs de station normale. Cependant, j’ai quand même eu l’occasion de mettre mes compétences de "runner"[5] à profit, pour exécuter des appels, générant quelques QSO bien agréable et des points supplémentaires ! Il est 19h45 (17h45 TU), samedi soir, lorsque j’éteins la station pour préparer le barbecue familial, et prendre part à une collation[6]. Je participe pour le plaisir, donc rien ne presse… Elle ne sera rallumée que le lendemain matin vers 08h30 (06h30 TU).
Dimanche matin, je remarque que la plus part des indicatifs présents sur 20 mètres ont été contactés. Je me concentre alors pour décoder à l’oreille (je tiens à préciser) les indicatifs des stations que je reçois, sur chacune des bandes actives, avec une priorité pour les indicatifs que je n’ai pas encore entendus. Tout en surveillant les informations du réseau d’information DX Cluster. À partir de là, les QSO s’enchaînent. Vers 10h du matin (08h TU), 58 QSO sont dans le log ! Après une courte pause, je repars à la chasse. Vers 11h30 (09h30 TU) je stoppe provisoirement mon trafic, tout en laissant la station en marche, pour dresser le barbecue dominical. Je prends néanmoins le temps de répondre à quelques références, tout en surveillant les grillades.
Je reviens à la station vers 13h (11h TU) pour la fin du contest IOTA. Il est presque 14 heures. Je réponds à quelques références, histoire d’arrondir les points. Je fini le concours en contactant sur 21 MHz, vers 13h57 (11h57 TU), ED1K actif depuis EU-080, puis j’attends la fin du concours. Dès lors, N1MM me présente un résultat : 91 QSO, 46 IOTA (multiplicateurs) contactés pour 39 468 points ! De quoi être satisfait de cette première prestation.
Statistiques de trafic :
Pour ce qui est du déroulement du concours, le tableau Score de ci-dessus dévoile le nombre de liaisons. Bien qu’ayant observé une animation similaire sur les bandes hautes, par rapport a l'IARU/WRTC, j’ai était surpris du 7 MHz qui n’offrait pas, en terme de trafic, son rendement habituel (pendant les heures de présence). Sans doute à cause des modifications atmosphériques (ou du week-end). Le score ne permet pas de dire si la propagation était meilleure, par rapport à l'IARU/WRTC 2018 (14/15 juillet), bien qu’ayant fait des QSO extra-européen. Chaque concours apporte une vivacité différente, et le contexte original de celui-ci engendre un dynamisme particulier.
Parmi les liaisons, nous trouvons la plupart des pays européens – Europe de l’est et de l’Ouest compris – mais aussi les USA et le Canada (IOTA NA-029) ainsi que l’Afrique (IOTA AF-014) … Ce qui est déjà très bien pour cette année. Les analyses relèvent également un total de 53 pays multiplicateurs (Countries) pour 25 références IOTA (46 multiplicateurs) contactés. Pour ce chalenge, la moyenne du nombre de points par QSO est de 9,4 (Cf. : Score).
Cela ne sert à rien de participer à un concours, si par la suite on ne transmet pas le compte rendu au correcteur. Celui-ci est établi dans l’ordre chronologique des liaisons, et est généré automatiquement par le logiciel (après un ou deux clics de souris). En toute logique, j’ai personnellement exécuté cette tâche. Au regard des premiers éléments d’information, présent sur la page Internet du RSGB IOTA contest, j’espère faire bonne figure dans ma catégorie (CW – Low Power 100 watts).
Conclusion :
Ce concours s’est déroulé tranquillement à partir de 14h30. Installé devant ma station personnelle, j’ai pu savourer le plaisir de l’exploiter pendant les quelques heures de présence à son bord. Finalement, même si la propagation n’aura pas permis de faire des exploits, je me suis fait plaisir pendant ce contest IOTA. Entre deux, j’ai pris le temps d’effectuer des essais comparatifs entre la Lévy et la GP "HF1" sur 40 m. Je n’ai pas fait de comparaison sur le 21 et 28 MHz. Cependant, ces antennes ont une importance, car elles peuvent faire la différence à un moment précis. Après avoir réorganisé ma station, remis en état mon antenne GP "HF2", depuis le dernier CDF HF CW de janvier dernier, je prends conscience du potentiel HF de mon équipement… Mais cela peut encore évoluer !
Toujours est-il que je suis satisfait de ce résultat. D’ailleurs, je compte bien remettre ça l’année prochaine… Enfin si ma disponibilité me le permet.
73 d’Hervé G. F6UGW.
Épilogue:
Les résultats du "IOTA Contest 2018" sont publiés. Cette année, 2 200 participants ont envoyé leurs comptes rendus "Log" (similaire à 2017). Lors de ce concours, 107 îles furent activées depuis l’Océanie, l’Amérique du Nord, l’Asie et l’Europe. L’Amérique du Nord est le continent réunissant le plus grand nombre d’îles actives ! Pour cette première contribution, je termine dans ma catégorie (Cf. : Section Single Operator) :
Classement général "World" Low et 12 heures – 43eme/80 stations – 1ere station française
Lors de cette compétition, certaines stations au Nord de l’Europe ont connu des conditions climatiques ayant entrainé l’annulation de leurs activités depuis les îles (intempéries et tempêtes)… La propagation était particulièrement mauvaise. Cependant, malgré les heures de présence réduite au minimum, j’ai réussi à obtenir les points nécessaires pour assurer une place honorable. Je pense remettre ça en 2019, enfin si mon emploi du temps me le permet.