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Icom IC-706

Icom IC-706
Considération d’utilisation
Par Hervé GOETGHEBEUR – F6UGW
 

Ce point de vu n’est pas un compte rendu d’essai, mais simplement une note d’information individuelle.

 

Vers le milieu des années 1990, c’est-à-dire au siècle dernier, Icom, en présentant son IC-706 de première génération, créa la surprise chez les radioamateurs. Cet appareil bouscula les standards des transceivers modernes de l’époque. Faisant entrer les radioamateurs dans une nouvelle ère : celui de la miniaturisation !

 

ic706Avant lui, seul Kenwood avec son TS-50 avait réussi l’exploit de miniaturiser un poste de radioamateur. Mais celui-ci permettait de communiquer uniquement sur les bandes HF[1]. L’IC-706 est donc un précurseur en la matière. Inutile de vous dire qu’il a ensuite ouvert la voie à d’autre constructeur depuis.

 

Avec sa petite taille, et son faible poids, l’IC-706 a permis de simplifier la mise en œuvre de quelques expéditions DX de types personnelles, voire même d’envergure internationale ! Celui-ci offre de multiples possibilités de liaisons en HF et en VHF – en passant par le 50 MHz [bande des 6 m] – avec sa puissance variable de 5 à 100 Watts : et, pour certains modèles, 10 Watts sur le 6 m. Transformant ainsi le marché des équipements mobiles ou transportables !

Spécifications techniques :

Parmi les principales évolutions apportées par celui-ci, figurent le transfert de mémoire, la fonction Mnémonique permettant de désigner les canaux mémoires en nom alphanumérique de 9 caractères, le bloc-notes afin d’y enregistrer les fréquences et les modes de trafic, ainsi qu’un large écran LCD « bi-couleurs » de ± 3" [2]. Ainsi qu’un compresseur de modulation, un mini analyseur de spectre [3], et un manipulateur électronique pour la télégraphie (CW). Pour ne citer qu’eux ! Pour revenir sur ces principales caractéristiques[4], nous trouvons :

Fréquences de couvertures : 30 KHz à 200 MHz, [émission sur les bandes amateurs[5]].
Tous modes: AM, FM (WFM), USB, LSB (SSB), CW, RTTY, et bien plus encore avec un décodeur pour les modes numériques et un PC !
Nombres de mémoire : 102.
Impédance d’antenne : 50 Ω nominale.
Écran LCD de 6 cm x 3,5 cm.
Alimentation : 13,8 volts ± 15% - 20 ampères.
Dimensions : 167 (L) x 58 (h) x 200 (p) mm.
Poids : 2,5 Kg.
Puissances : 5 à 100 Watts selon les fréquences, et 10 Watts en 144 MHz (Voir en 50 MHz).
Rejections : - 40 à - 50 dB en HF en fonction des bandes mise en œuvre.
Préampli et atténuateur.
AGC, Maintien des crêtes.
NAR en fonction des filtres optionnels installés.

Utilisation :

Même si, au premier abord, son architecture pouvait dérouter un peu, mais, et après avoir appréhendé les explications fournis dans le manuel d’utilisation[6], celui-ci reste malgré-tous très simple d’emploi. Il suffit, comme pour tout autre accessoire de ce genre, d’apprendre à s’en servir correctement pour pouvoir en profiter pleinement !

Il offre la possibilité de le manœuvrer dans la plus part des modes d’émissions. Il permet également d’opérer en faible puissance (QRP)[7] avec ses 5 watts de puissances minimales en HF : ce qui est tout de même considéré comme étant une puissance maximale pour pratiquer ce mode de trafic. Le manipulateur intégré permet quant-à-lui d’effectuer des liaisons en CW, et, cerise sur le gâteau, il est possible d’en faire – sans le manipulateur télégraphique[8] – grâce à l’utilisation des fonctions Up et Down du micro à main. Ce qui, avouons-le, à l’époque était une première. Une de plus ! Néanmoins, cette fonctionnalité reste amusante à exploiter.

Notons également qu’il fut le premier à avoir offert la fonction analyseur de spectre sur un équipement mobile ; pour un équipement de bureau, c’était le cas depuis l’IC-781[9] ! Voilà pour ce qui en est des principales considérations usuelles, mais il y en a d’autre ! Que je vous laisse découvrir par vous-même, si toutefois vous en possédez un.

Je vous transmets ci-dessous, et pour information, la disposition personnelle des menus en modes réglages rapides – voir à ce sujet le manuel d’utilisation – qui est ajustée sur mon Icom IC-706 :

Configuration des menus en mode réglage rapide

N° de menus Réglages N° de menus Réglages
 Q1 RF Power   Variable1  
 Q4 CARRIER Frq      
0
 Q2 MIC Gain 5  Q4 RTTY Keying n
 Q2 CW Pitch 750 Hz  Q4 FM Tone 88,5 Hz
 Q2 RTTY Tone 2125  Q4 CW Paddle Off
 Q3 Vox Delay 1.0  Q5 Key Speed 202
 Q3 BK-IN Delay      
0,4  Q5 Ratio 3.0
 Q3 RTTY Shift 170 Hz    
                             1 : Variable selon les correspondants et l’utilisation.
                             2 : Variable en fonction des liaisons établis (QSO).

 

À la suite de cette acquisition, et pour améliorer les performances en réception, j’ai ajouté deux filtres : 1,9 KHz pour la SSB et un second d’une valeur de 350 Hz pour la CW/RTTY. Ce qui permet d’offrir de bons résultats lors d’une opération dans ces modes ; surtout en CW !

Listes des principales options disponibles : (encore aujourd’hui ou à l’époque).

Les filtres FL100, 101, 103, 223 et FL232.
L’interface Cat système CT-17.
L’adaptateur externe pour microphone de table : OPC589 (RG45 vers connecteur « broche »).
Griffe de fixation en mobile de la face avant.
Haut-parleur pour le mobile, mais aussi en fixe.
Et bien plus encore sur http://www.icom-france.com/ [10].

 

Mon Avis :

Avant de clôturer le descriptif sur mon IC-706 – premier du nom -, je vous transmets dans le tableau de ci-dessous, mes observations d'utilisations.

Points forts Points faibles
La miniaturisation : pour l’époque, une première ! Pas de possibilités d’installer deux filtres sur la même platine.
Les qualités en émission. Le manque de réception en VHF en FM : un standard !
La puissance variable. Pas de mise en mémoire des messages CW.
La possibilité d’émettre en HF/6m et en VHF : révolutionnaire dans les années 1990 ! Fiche du microphone de types RJ45…
La réception en HF : qui reste correcte dans l’ensemble. L’efficacité du « noise blanker » NB doit-être revue : sauf dans certaine situation.
L’efficacité des filtres optionnels, lorsqu’ils sont installé ; surtout en CW !  
Pas de module DSP : certaines personnes ont, semble-t-il, réussi a installer une platine UT-106.
Mais à l’époque, cela n’était pas encore à la mode…Cela ne me gêne pas !
La simplicité de mises en œuvre des menus : navigation et configuration !  
L’excellente tenue du récepteur : la sélectivité est convenable pour ce genre de produit.  
L’atténuateur.  
Le préamplificateur de réception : peut aider dans certaines situations.  
L’ergonomie générale : qui est de bonnes factures.  
L’analyseur de spectres simplifiés : dont le pas est réglable de 0,5 à 20 KHz  
Le manipulateur télégraphique (CW).  
Le maintien des crêtes.  
Les VFO A/B ; A = B, etc.  
La fonction CW avec le micro (Up & Dwn).  
La largeur de l’écran TFT bi-chrome.  

 

Conclusion

Que dire de plus sur cet équipement d’un autre temps – mais pas si ancien que ça ![12] – mis-a-part qu’à l’heure de la filtration numérique, d’Internet, du D-star, DMR, Système Fusion (C4FM), d’Echolink, des écrans TFT en couleur, tactile, de Facebook, etc. il sera difficile pour certains nouveaux venus, et même pour quelques anciens, de l’utiliser ! Car soit disant démodé. Pourtant, celui-ci tient le cap, et offre encore de nos jours de bons services à leurs propriétaires : en mobile, portable ou en fixe. Les qualités mises-en-œuvre pour le concevoir fournissent encore de bonnes performances. Les évolutions apportés par la seconde et troisième génération d’IC-706 – MKII et MKIIG -, ont permis de faire la transition en douceur vers des technologies plus modernes – comme le filtre Numérique par DSP -, et qui existe maintenant sur pas mal de transceivers : comme, par exemple, avec l’IC-7000 ou IC-7100, voir même sur d’autre marque.

Personnellement, je possède l’IC-706 depuis 1997 et celui-ci me donne toujours entière satisfaction. Enfin, et pour terminer cette prose sur l’IC-706, on peut regretter le manque de place pour accueillir les deux filtres étroits sur la même platine : c’est soit l’un ou l’autre ! Les versions suivantes offraient cette possibilité, en plus du module DSP (UT-106). Cependant, il reste très agréable à exploiter.

 

Hervé de F6UGW.
"Ancien site Internet : 6588 lectures."

 


[1] De 1,8 à 30 MHz – Suivant les spécifications techniques et le Pays. 
[2] Lecture en diagonale : soit ± 7 cm. 
[3] Le premier du genre sur un équipement mobile. 
[4] Extrait diffusé sous réserve : voir le manuel d’exploitation pour de plus amples informations. 
[5] D’autre possibilité d’utilisation sont possible en fonction des commercialisations effectuées, et des Pays. 
[6] C’est d’ailleurs ce qu’il faut faire avant d’utiliser un équipement radioélectrique, ou non ! 
[7] Idem pour le Yaesu FT-857D. 
{8] Et même sans ordinateur ! Mais il faut quand même apprendre le solfège pour pratiquer ce merveilleux mode de communication. 
[9] Si mes souvenir son exact. 
[10] Publicité gratuite : je n’ai pas d’action chez Icom !
[12] Par rapport à d’autre équipement radioamateur plus ancien encore…

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